Tuesday, February 06, 2007

Interview exclusive d'Anne Kling, auteur de la France LICRAtisée



1. Vous avez intitulé votre livre "La France LICRAtisée". Vous en déduisez qu'une simple association dicte sa politique à un pays plusieurs fois millénaire comme la France ?
Cette « simple » association est en réalité beaucoup plus que cela. Née en 1927 dans le droit fil de la révolution bolchevique, elle a travaillé étroitement avant la seconde guerre mondiale avec les communistes français dans le but clairement avoué d’importer les bienfaits de ladite révolution dans notre pays. Après la guerre, outre ses activités de gauche toujours poursuivies, la shoah lui a fourni le prétexte à une culpabilisation intense du peuple français et de sa classe politique « de droite », coupables à ses yeux d’avoir produit le régime de Vichy. Etroitement associée au monde politique tout au long de son histoire, cette « simple » association a su magistralement imposer ses diktats et ses choix. Et donc orienter très fortement la politique de notre pays.

2. Avez-vous soumis votre manuscrit à des maisons d'édition "établies" avant de le soumettre aux éditions Dualpha ?
Par « établies », je suppose que vous voulez dire « du système » ? Non, je n’ai pas soumis mon manuscrit à des maisons d’éditions du système car je savais fort bien que j’aurais perdu mon temps et mon énergie. Le système au pouvoir fait étroitement barrage aux vérités qui dérangent et seul un éditeur de combat pouvait accepter d’éditer mon livre.

3. L'antiracisme peut-il selon vous mener au racisme ?
Il faudrait commencer par définir ce que l’on entend par racisme. A partir du moment où les organisations dites antiracistes considèrent toute démarche de défense identitaire comme du racisme, on voit à quel point le sens réel de ce mot est dénaturé.
Cela dit, les outrances et le matraquage permanents de ces mêmes organisations, s’accompagnant d’une chasse aux sorcières impitoyable à l’encontre de tous les rebelles, ne peuvent à la longue que se retourner contre elles et leurs objectifs. L’antiracisme instrumentalisé au service des « droits de l’homme », droits systématiquement à sens unique – toujours pour certains et jamais pour les autres - engendre fatalement des tensions et exacerbe des pulsions regrettables. Mais compréhensibles.

4. L'antiracisme est-il selon vous le communisme du 21è siècle ?
N’est-ce pas ce que l’on a déjà dit à propos de l’islam ?
Je me méfie en général des formules qui veulent à tout prix faire entrer une réalité dans un moule préfabriqué. Je suis une pragmatique et à ce titre, je constate que, communisme du 21e siècle ou pas, l’antiracisme a du plomb dans l’aile. Qui a dit qu’on pouvait mentir à tout le monde un certain temps, à quelques-uns tout le temps, mais qu’on ne pouvait pas mentir à tout le monde tout le temps ? Encore une formule, allez-vous me dire, mais je la trouve assez pertinente. Nous sommes hélas arrivés à ce stade où la situation du pays est si calamiteuse que malgré le bourrage de crâne permanent des médias et des politiques, les gens commencent quand même par se poser quelques questions… Je crois que l’antiracisme a mangé son pain blanc.

5. Comment vous est venue l'idée de proposer à Alain Soral de réaliser la préface de votre livre ?
Vous en connaissez beaucoup, des écrivains qui « en ont » suffisamment pour accepter d’apporter leur caution à un livre qui s’attaque à une des vaches sacrées du système, la toute-puissante LICRA ? Moi pas. Alain Soral avait à la fois le talent et le courage pour le faire. Et il l’a fait. Pour la petite histoire, je vous signale que dans un premier temps, j’avais demandé cette fameuse préface à un écrivain issu de la « communauté », qui passe pour plutôt indépendant. Il a prudemment refusé. Ce qui ne m’a guère étonnée.

6. Vous dites beaucoup dans votre livre que le PS et le RPR/UMP se servent de Jean-Marie Le Pen comme d'un épouvantail du racisme qui justifierait toutes les politiques antiracistes, et donc anti-nationales voire antirépublicaines. Mais vous ne dites pas (sauf en quelques lignes p. 362) que Jean-Marie Le Pen est au moins autant responsable de cette situation, avec ses outrances à répétition, encore récemment sur l'occupation par les nazis qui ne fut "pas particulièrement inhumaine" selon le leader du FN. Pourquoi ce deux poids, deux mesures ?
J’accorde à Jean-Marie Le Pen le droit de s’exprimer sur les sujets de son choix et même celui d’adopter des positions discutables. Car les positions dicutables sont faites pour qu’on en discute de façon raisonnée et raisonnable. Faire taire ceux qui les émettent en les diabolisant ne me paraît pas être une méthode digne de la démocratie dont on ne cesse de se gargariser.
Ceci dit, au chapitre du « deux poids, deux mesures », le système fait beaucoup mieux. En voici un exemple : en 1962, lors des événements d’Algérie, Le Canard Enchaîné avait traité le colonel putschiste Dufour, de Dufour crématoire. Sans que nulle part ne se manifeste alors la moindre émotion.
Jean-Marie Le Pen n’a fait que reprendre à son compte, lors d’une fin de banquet, ce calembour plutôt médiocre, en l’adaptant au ministre Durafour, qui se proposait de réduire le FN en poussière par des alliances avec tous les partis, y compris les communistes. Depuis lors, le système en a fait les gorges chaudes que vous savez. Alors, les deux poids, deux mesures…

7. Le nombre de personnalités politiques et intellectuelles de poids ayant adhéré à la LICRA est impressionnant, comme vous le rappelez. Avez-vous étudié le niveau d'implication de ces personnalités dans l'association (ses actions, ses pétitions, etc) ?
Il me semble évident que les membres de la LICRA, surtout lorsqu’ils appartiennent au monde politique ou à celui des médias, se sont toujours fortement impliqués dans ses actions et ont abondamment relayé ses messages et ses diktats.

8. Quelles sont les réactions suite à la publication de votre livre ? Des médias en ont-il parlé ? Des politiques l'ont-ils lu ?
Mon livre fait partie des ouvrages qui se diffusent lentement, dans l’ombre et par capillarité. Il touche un sujet sensible qui apparemment, effraie.
Rivarol, Valeurs Actuelles, Synthèse Nationale en ont rendu compte pour le moment. Et bien sûr, internet est une excellente source de diffusion. Je pense pourtant qu’il serait susceptible d’intéresser un plus large public. Encore que je me demande si les gens veulent vraiment connaître la vérité ? Elle est si dérangeante, en général.
En tout cas, mon livre a le mérite d’exister et d’être une (toute) petite brèche ouverte dans le système. Une parmi toutes les brèches qui, petites ou grandes, s’ouvrent de plus en plus.

9. Quelle suite à votre livre ? Vous tenez un blog, vous venez de participer à une conférence, allez-vous en rester là ?
Il est passionnant de se livrer à des recherches, et ce ne sont pas les sujets qui manquent.

10. Que pensez-vous du concept de judéomanie ?
Je le crois assez fondé, encore que le terme de judéolâtrie eût été plus proche de la vérité. Je pense cependant que ce concept se borne à constater et à illustrer un état des lieux difficilement niable. Mon livre part de cette situation pour en rechercher les causes et les conséquences. Car la conséquence directe de la judéolâtrie est très précisément la France LICRAtisée, avec tous les problèmes et menaces d’explosion qu’elle a créés.

10bis. Mon livre La judéomanie est, malgré un thème assez proche du vôtre, en vente dans les Fnac, Virgin et autres Cultura. Avez-vous essayé de démarcher ces enseignes de distribution ?
Je vous félicite d’être présent dans les grandes enseignes de distribution du système. Moi, je n’ai même pas essayé. Le jour où l’on verra La France LICRAtisée en exposition à la Fnac, signifiera qu’il y aura eu un changement fondamental dans ce pays. De l’ordre de la révolution, pour le moins.

Anne Kling