Sunday, November 05, 2006

La différence entre Privé et Tatamis




Ceux qui me connaissent ou qui connaissent les blogs de mes livres (La judéomanie et Ils ont tué la télé publique) savent que je ne porte par Guy Birenbaum dans mon coeur, loin de là. Le patron des éditions Privé, dont j'ai fait mon contre-modèle, aime lui-aussi crier à la censure.
La manière dont il se présente sur son blog, déjà : "Je suis éditeur (Editions Privé). Je suis universitaire (maître de conférence en disponibilité à Montpellier I). Je déteste la censure, l'auto censure, les lâchetés des "milieux" et les compromissions des "entourages" quels qu'ils soient."
Et puis ses livres, qui sont selon lui très souvent victimes de la censure. Cela fonctionne peut-être comme technique de marketing, mais inutile de vous préciser qu'une telle assertion est totalement infondée, et largement exagérée.
Prenons l'exemple de son livre sur l'assassinat du banquier Edouard Stern. Ce livre arbore fièrement un bandeau rouge qui dit "Le livre interdit", rien que ça. Déjà, le doute nous assaille. Comment un livre interdit pourrait atterrir sur les têtes de gondoles des Fnac, Virgin, Cultura et autres grandes surfaces ? Clairement, on a déjà affaire à un abus de langage, à une déformation de la vérité, ce qui est plutôt gênant pour un éditeur qui prétend publier des livres d'enquête journalistique.
Et puis il y a ce que l'éditeur en dit sur son blog. Voici le lien. Lisons ensemble si vous le voulez bien. On apprend que ce livre sera abondamment commenté, "en exclusivité", dans VSD, où (au passage) travaille le patron des éditions Privé, Guy Birenbaum (créant ainsi au passage une entorse au principe déontologique tacite de séparation entre employeur et partenaire). VSD tire à combien d'exemplaires déjà ? Pas assez peu pour qu'on puisse parler d'une publication mineure, ni même secondaire. C'est en centaines de milliers d'exemplaires que ça se compte, et la censure ça se compte plutôt en dizaines, au pire en centaine d'exemplaires. Et on ne peut pas dire que VSD soit une publication "hors-système", ni à condamner moralement parce qu'elle serait hors de la pensée dominante. Non, rien de tout cela. Continuons notre lecture.
Un sujet dans un autre canard a été fait, puis refusé par la direction. Idem pour un sujet au JT d'une chaîne de télévision. Et cela suffit à M. Birenbaum pour parler de censure. Alors que la vraie censure empêche complètement aux sujets d'être ne serait-ce qu'abordé en conseil de rédaction, comme j'en ai fait l'amère expérience avec mon dernier livre.
Malheureusement, la note de Birenbaum s'arrête là, laissant le bloggeur sur sa faim. Il aurait aimé savoir si ce livre avait été black-listé des médias hors VSD, par exemple. Et il aurait appris que non, tel n'est pas le cas. Les auteurs étaient reçus à France Inter le 25 octobre, entre 16h30 et 18h. Et à RTL soir le 18 octobre. Bref, deux des principales radios françaises. Oh, et puis les auteurs ont failli passer le 31 octobre dernier dans l'émission de Marc-Olivier Fogiel, T'empêche tout le monde de dormir, sur M6, mais ils ont été déprogrammés au dernier moment. Il est vrai que cela aurait relevé de la censure également...
Dernier volet de cette "censure", la distribution du livre. Assurée par Interforums, le plus gros distributeur en Europe, le livre a vraiment très peu d'espoir d'avoir une chance de percer, comme on le constate déjà. Interforums appartient à Editis, qui lui-même appartient à Wendel Investissement (du baron Ernest Antoine-Sellière), on a donc affaire au plus rebelle des distributeurs. Mais il est vrai que pour Privé, un livre qui ne se vend pas comme Les Bienveillantes est victime de la censure, dont acte!

Bref, pour ceux qui n'auraient pas compris la différence entre Privé et Tatamis, la voici :
- Privé traite de sujets dont la presse a déjà largement parlé, et même parfois trop (caricatures de Mahomet, Affaire Stern, Mort de Coluche, etc.) et crie à la censure dans un but purement marketing
- Tatamis traite de sujets dont la presse ne parle jamais ou presque (Crise morale de la télé publique, La judéomanie, bientôt l'immigration par escroquerie sentimentale) et lutte avec ses maigres moyens contre cette censure qui s'impose par le politiquement correct (auquel Birenbaum participe d'ailleurs), le refus des distributeurs principaux de nous distribuer, le refus des médias de parler de nos livres.

2 Comments:

At 1:38 AM, Blogger Mézigue said...

Dans le cas de Robin la meilleure hypothèse pour expliquer son opiniâtreté à croire que ses singeries réactionnaires sur la Toile servent à quoi que ce soit est de penser qu’il est manipulé (et payé) par un quarteron de vieux cons de droite (pro-sionistes ou pas …)
Sinon - si c’est de sa propre initiative qu’il produit ses vidéos si débiles au plein sens du terme - sa mégalomanie, au-delà du grotesque et du pitoyable, relève de la psychiatrie.
Jean Robin est un adolescent attardé de 14 ans dans le corps flasque d’un adulte de 34 ans.
C’est un vrai bouffon
http://tatamoche.blogspot.fr/2012/04/des-bouffons-de-la-toile.html

 
At 1:38 AM, Blogger Mézigue said...

Dans le cas de Robin la meilleure hypothèse pour expliquer son opiniâtreté à croire que ses singeries réactionnaires sur la Toile servent à quoi que ce soit est de penser qu’il est manipulé (et payé) par un quarteron de vieux cons de droite (pro-sionistes ou pas …)
Sinon - si c’est de sa propre initiative qu’il produit ses vidéos si débiles au plein sens du terme - sa mégalomanie, au-delà du grotesque et du pitoyable, relève de la psychiatrie.
Jean Robin est un adolescent attardé de 14 ans dans le corps flasque d’un adulte de 34 ans.
C’est un vrai bouffon
http://tatamoche.blogspot.fr/2012/04/des-bouffons-de-la-toile.html

 

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